Chômage : Dégressivité ardue heu pardon ! Je voulais dire accrue

Notre tant espéré et attendu  gouvernement “Papillon” (du nom du nœud de cravate de notre premier ministre Elio Di Rupo) a décidé de serrer le nœud ou la ceinture plutôt de certains bénéficiaires d’allocation de chômage.

C’est vrai qu’il a été tant espéré ce gouvernement à la suite d’une longue suite de 590 jours après la chute du dernier gouvernement quand même!
Bon, après il s’agit d’une question de dextérité dans le cadre d’un coup de poker. Il fallait un gouvernement d’extrême urgence mais pas de la dernière chance. Un peu paradoxal non?

Enfin, toujours est-il que le coup de poker a été imposé par l’Europe qui allait non pas descendre une quinte flush royale ou un full aux as mais bien une épée de Damoclès sur la nuque bien dégagée de la Belgique.
Heureusement que Dr Elio Di Rupo (docteur en sciences à l’Université de Mons) a tenté de pratiquer des soins aux maux du pays et a imposé son diagnostic différentiel :

L’affection virale actuelle de la Belgique concernant les dépenses de l’Etat est due à  :
– une pneumonie économique dans une Europe tremblotante et fiévreuse ? Non, pas possible, la Belgique se positionne toujours bien et cote aujourd’hui au marché secondaire environ à 3,3 % à 10 ans, soit deux fois l’intérêt allemand dans le même type de marché.
– une diarrhée des pensions ? Me Van Quickenborne (avocat au barreau de Courtrai) croit avoir arrêté l’émission liquide.
– un arrêt cardiaque des allocations de chômage ? Oui, les symptômes correspondent donc attardons-nous sur le sujet.

Aujourd’hui, il a été décidé par le gouvernement (ministre de l’Emploi Monica De Coninck s.p.a)  que certaines allocation de chômage diminueront.
Cette diminution sera d’application à partir du 1 er novembre 2012 et se réalisera par phases. Ceci est la conséquence directe des points de négociation très houleux lors de la formation du gouvernement qui ont valu beaucoup d’aller-retour au chauffeur de la belle Audi A8 de l’actuel premier aux châteaux de Laeken et Ciergnon au dessus desquels aucun avion peut évidemment voler.

Force est de constater que pour réaliser ce genre d’écrit, les digressions sur plusieurs sujets différents sont téléphonées mais gardons le doigt pointé sur le sujet ou le mal qui nous intéresse.

Ahh revenons donc à notre bonne vieille dégressivité tordue heu pardon accrue !

Donc, le but de cet Arrêté Royal très prochainement est d’inciter nos bons vieux amis les chômeurs invétérés à trouver rapidement un job sur le marché de l’emploi.
Cette mesure n’est fatalement pas sans conséquences car elle empêchera qu’ Ahmet ou Mehmet aille auprès de bureaux d’intérim juste pour obtenir un document d’inscription qui satisfait Actiris ; cette manœuvre se limitant clairement à l’inscription et au refus catégorique de toutes propositions de job ! Ou encore d’aller chez le copain boucher ou boulanger pour lui demander gracieusement de signer un vieux papier de snack souillé de taches de graisse sur lequel apparait un refus d’employer la personne au chômage.

Ainsi, les allocations de chômage seront définies par les périodes occupées en tant qu’actif dans le société. Donc, une personne ayant que très peu travaillé, verra ses allocations diminuées comme neige au soleil.

Cette mesure est applicable à environ la moitié des chômeurs, soit 150.000 personnes, sont à exclure les plus de 55 ans et ceux qui peuvent afficher au minimum 20 ans d’expérience(s) professionnelle(s) à l’entrée en vigueur de la réforme. A ceci, il est à noter que les premières allocations seront fixées à 65% (au lieu des 60% aujourd’hui) ; la différence équivaudrai à de quoi s’acheter un journal par jour pendant 1 mois sur un salaire moyen de 1.200 EUR net : bref rien de très excitant !

Enfin, concrètement, les chefs de ménage verront une diminution de 12%, les isolés une baisse de 17,5%. Les cohabitants seront les plus touchés: leurs allocations diminueront de 41,5%, à 484 euros par mois. La diminution se fera par phases.

Alors, à vous de juger chers lecteurs à propos de cette dégressivité tohu-bohu heu décidemment accrue…