L’HISTOIRE D’UN PETIT IMMIGRE

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Je me souviens d’un petit enfant maladroit, peureux et rêveur. De parents immigrés, ce petit enfant possédait des cheveux blonds et un teint fort clair qui lui permettront pendant quelques temps de devenir un enfant un peu privilégié dans la famille.

Mais les temps sont durs pour la famille du petit blond. La situation socio-économique ne permet pas une vie aisée à la famille. Ainsi qu’à d’autres qui comme eux avaient émigré dans un pays loin de plus de trois mille kilomètres dans le seul but de gagner leur vie.

Le père de famille qui travaillait comme ouvrier se trouva du jour au lendemain sans travail lorsque la société métallurgique où il travaillait décida d’aller s’implanter au Portugal. Dès lors les années de galère ont commencé pour cette famille qui venait d’acheter une maison dans une des veilles communes de la capitale. Après l’arnaque d’un soit disant ami et les travaux coûteuses de la maison, la famille s’est retrouvée économiquement déboussolée pendant longtemps.

Et c’était l’arrivée des années difficiles pour la famille du petit blond. La situation familiale et sociale s’est dégradée fortement. Le retour vers le pays natal fut même un sujet important pas mal de temps au sein de la famille. Avec une situation économique délicate, le petit blond n’avait pas d’autre choix que d’aller faire ses études dans l’école communale qui se trouvait à plus ou moins cent pas du domicile familial. Une école communale qui pour l’époque était dans un état très délabré à un tel point que même les écoliers ne pouvaient pas utiliser correctement les toilettes de l’établissement.

01Devenu écolier, le petit blond connaitra des moments fort difficiles au début de sa scolarité. Il sera tout particulièrement choqué qu’à l’école son prénom soit prononcé différemment. Choqué et même parfois complexé de cette situation gênante car il préférait son prénom utilisé à la maison et dans son entourage. Cela le perturba fort. Il a été perturbé à un point tel que même le monde merveilleux qu’il avait créé en son for intérieur lui était devenu très mouvementé. Malheureusement, lorsqu’il commençait à rêver, cela commençait à ne plus lui donner du plaisir. Les personnages de son monde imaginaire étaient devenus également attristés par les événements extérieurs. Et les rêves ne fonctionnaient plus comme auparavant. Cela commençait à être douloureux pour le petit blond qui a toujours aimé, voire adoré de rêver ainsi que d’entrer dans son monde virtuel à tout moment. C’est ainsi qu’il pouvait se libérer du monde extérieur. Ce monde extérieur qui par moment lui faisait peur et lui donnait des frissons à d’autres. Ce monde extérieur cruel et sans pitié. Ce monde avec lequel il eut d’ailleurs un premier contact assez difficile. Un premier contact qui lui a laissé à jamais des traces de griffes sur son visage. Apparemment une infirmière qui aurait voulu exprimer sa haine envers ce petit autrui dès sa naissance. Elle aurait voulu exprimer tout simplement sa haine avec un geste incompréhensible et indescriptible.

Et puis c’était le début des problèmes. Les problèmes qui prenaient petit à petit la place du monde virtuel dans lequel se trouvaient des gens heureux. Des problèmes parfois lourds, parfois durs à supporter. Des problèmes parfois tant dans sa langue d’origine que dans la langue de Molière. Des problèmes tant rationnels qu’irrationnels. Parfois avec des raisonnements mûrs et parfois avec des raisonnements immatures.

Un beau jour, le petit blond était seul avec sa mère à la maison. Un moment, il se retourna vers elle et lui posa les questions suivantes : «Maman, qu’est-ce qu’on est? Est-ce qu’on est Turc ou pas? Si on est Turc, alors pourquoi sommes-nous ici?». La maman stupéfaite d’entendre de telles questions, sous l’effet du choc, resta un moment sans réaction. Après quelques minutes de silence, avec des yeux pleins de larmes, elle se retourna vers le petit blond et répondit enfin. «Nous sommes des immigrés mon fils, des immigrés !». Dès ce moment, le petit blond était devenu le petit immigré.

N. B. : Un tout grand merci à M. Yakup Yurt pour sa gentillesse et son soutien.

Cafer Yıldırımer

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